Volutes est née d’un souffle. Celui d’une envie commune : explorer les formes courtes, hybrides, légères peut-être, mais ambitieuses toujours.
Ici, nous croyons aux formats brefs qui percutent, déplacent, surprennent. Fragments, nouvelles, poèmes, « trucs et machins » : rien ne dépasse 20 000 signes, mais tout déborde. Car on peut faire court… mais emmener loin.
Volutes n’est pas une revue de littérature illustrée, ni une revue d’art accompagnée de textes. C’est un terrain d’expérimentation. Un espace où les disciplines se rencontrent, s’emmêlent, se contaminent joyeusement : peinture, gravure, bande dessinée, écriture, collage, photographie. Nous ne cherchons pas à juxtaposer les œuvres, mais à les croiser, à les faire dialoguer, se frictionner, se féconder.
Nous revendiquons un artisanat joyeux. Loin du sérieux compassé ou de l’entre-soi culturel, nous aimons l’art patient, modeste, engagé dans le monde. Un art qui ose. Qui doute. Qui invente. Car écrire, dessiner, peindre, graver, c’est vivre — et vivre pleinement. Parfois en souriant, parfois en tremblant, souvent en oscillant entre les deux.
Volutes est aussi une revue de découvertes. Nous donnons la parole à des artistes, autrices et auteurs souvent invisibles, hors-circuit, pas (encore) reconnus. Cela ne veut pas dire sans exigence : nous cherchons des voix singulières, sincères et habitées.
Chaque numéro sera parrainé par une figure du monde littéraire, autrice ou auteur reconnu, et bonne fée se penchant sur notre berceau. Une présence bienveillante, exigeante, qui ouvre la voie sans fermer l’horizon. Petit à petit, ces marraines et parrains formeront une précieuse haie d’honneur autour de notre revue.
Volutes, enfin, se veut bel objet. Une revue que l’on feuillette autant qu’on l’ausculte, qu’on montre, qu’on plie, qu’on garde dans un sac ou qu’on offre à un ami. Ni intimidante, ni ennuyeuse. Elle veut être un terrain de jeu sérieux. Un petit laboratoire nomade. Une promesse de plaisir — de lecture, d’image, d’étrangeté.
Bienvenue dans cette aventure.
Et que ces volutes tracent leur chemin, librement, lentement et sûrement.
— Charlotte, Christophe & Loïc